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Nettoyage intérieur

. témoignage

 

 

grand nettoyage de printemps…

par C. O.

 

Le stage de mouvement régénérateur des 17 et 18 mars 2012 à Lyon a marqué un tournant dans mon travail de « nettoyage » personnel. Sans entrer dans les détails, il me semble nécessaire, pour la compréhension de ce qui suit, de commencer par expliquer dans quel état je me trouvais au moment de ce stage.

La pratique régulière du mouvement régénérateur (au moins une séance par jour) avait réveillé ou accentué, les dernières semaines, des symptômes anciens, certains physiques (douleurs aux seins qui, les deux derniers mois, avaient atteint la limite du supportable), d’autres psychologiques, réapparition de troubles que je n’avais pas ressentis pour certains depuis une vingtaine d’années  (crises d’angoisse, spasmophilie, résurgence de souvenirs douloureux, etc.).

Les 10 et 11 mars (soit une semaine avant le stage de Lyon), j’avais participé à un stage à Sainte Cécile les Vignes, au cours duquel j’avais eu le sentiment pénible que « quelque chose essayait de sortir » et que « ça bloquait ». J’étais gênée aux niveaux digestif et respiratoire, j’avais des quintes de toux, je me sentais agitée intérieurement.

La semaine qui avait suivi ce stage, ce sentiment d’encombrement s’était accentué chaque jour un peu plus ainsi que le malaise qui l’accompagnait et la quantité de glaires que les quintes de toux me faisaient expulser au cours des séances. Je décidai donc de participer au stage de Lyon afin de bénéficier d’un petit coup de yuki supplémentaire pour accélérer le travail d’évacuation de mon organisme.

Au cours de ce stage à Lyon, chaque séance s’est terminée pour moi aux toilettes. Un peu à retardement, comme si la machine avait du mal à se mettre en route, j’étais secouée de nausées violentes. Le stage s’acheva par un bouquet final sous forme d’une explosion d’une grande violence : alors que la dernière séance était terminée, je me retrouvai une fois de plus aux toilettes, secouée par des nausées et des hurlements d’une puissance sonore impressionnante. A posteriori, je me dis que j’aurais dû avoir la voix complètement cassée après ça, mais il n’en fut rien, ni ce jour–là, ni les jours suivants, au cours desquels les hurlements surgirent encore plusieurs fois (il me fallut les étouffer un minimum pour ne pas alarmer mes voisins…) : une fois la séance passée, je pouvais immédiatement reprendre une activité normale, si ce n’est que j’avais des rots pendant une bonne heure, ce qui m’obligeait à faire mes séances le soir, quand je n’avais plus d’obligations sociales.

A partir de là, j’observe une modification radicale de mon alimentation. En fait, après le stage de Lyon, je n’ai quasiment rien mangé pendant deux semaines. Je ne pouvais rien manger, d’ailleurs je n’avais pas faim. Ni manger, ni boire, rien. Les seuls aliments que mon diététicien intérieur m’autorisait et même réclamait de manière impérative étaient du jus de citron, du persil, de la salade verte, du jus de carottes, en toutes petites quantités. Les aliments devaient être très frais, voire glacés. Au bout de quinze jours, j’ai commencé à pouvoir manger un peu plus, mais ces aliments sont restés la base de mon alimentation. C’était un besoin quasi obsessionnel : j’aurais fait des kilomètres pour trouver du citron et du persil, c’étaient surtout ces deux aliments dont j’avais un besoin viscéral. Je mangeais des salades de persil au jus de citron. Je buvais un litre minimum de pur jus de citron dans la semaine. Au régime de départ se sont ajoutés un peu de yaourt à la consistance impérativement onctueuse (yaourt de chèvre ou yaourt de brebis à la grecque – je n’avais pas mangé de yaourt depuis des mois ou des années) et de la feta de brebis (aucun autre fromage, je ne voulais que celui-là), ainsi qu’un peu de pain. Le riz, qui était généralement la base de mon alimentation, me donnait presque la nausée, ainsi que les pâtes. En revanche, mon régime était plus végétarien que jamais : la seule évocation d’un morceau de viande me soulevait le cœur, ainsi que la vue d’un paquet de sucre.

Cela a duré comme ça pendant environ dix semaines. Et puis un matin, sortant ma bouteille de jus de citron du réfrigérateur pour prendre « ma dose », je réalise que je n’en ai plus besoin. J’en ai toujours envie, parce que j’aime le citron, mais voilà, ce n’est plus ce besoin impérieux, juste le goût d’une bonne chose. Pareil pour le persil : je n’avais plus du tout envie de le manger tout seul en salade. J’ai ainsi repris spontanément une alimentation à peu près normale du jour au lendemain, à ceci près que le riz me dégoûte toujours un peu, alors qu’il a constitué la base de mon alimentation pendant des années, et que je mange plutôt des petites quantités (je sens rapidement que mon estomac dit « Stop ! », même en ayant parfois très peu mangé, indépendamment du type d’aliments que j’ai ingérés – je n’étais déjà pas spécialement une grosse mangeuse avant, mais maintenant j’ai besoin de manger encore moins).

Par ailleurs, un événement de taille mérite d’être rapporté : le premier mois après ce stage de mouvement régénérateur de Lyon que je qualifie volontiers de libérateur puisqu’il marque le début d’une phase cruciale du processus de nettoyage, j’ai eu beaucoup moins mal aux seins, juste ce qui m’a semblé être des douleurs résiduelles logées dans les tissus qui étaient restés trop longtemps sous une excessive tension, comme après un œdème. Le deuxième et le troisième mois, plus aucune douleur aux seins, ce que je ne me souviens pas avoir jamais connu, ou alors c’était il y a vraiment très longtemps. Quelle délivrance ! Ça vaut bien quelques hurlements et un peu de citron !

Du point de vue psychologique ou comportemental, juste après le stage de Lyon des 17 et 18 mars, c’est la débâcle. Des problématiques, notamment relationnelles, qui traînent dans ma vie depuis des années semblent m’éclater à la figure. Presque chaque jour de la semaine, une expérience désagréable ou conflictuelle m’oblige à prendre position fermement là où, me sentant précédemment impuissante à transformer les choses malgré un travail profond et régulier sur mes schémas de comportement, j’avais sans doute baissé les bras. Ce qui peut sembler paradoxal, c’est que, mangeant à peine et ayant à affronter coup sur coup des situations pénibles dans plusieurs domaines de ma vie, j’aurais dû ou pu perdre du poids ou me retrouver totalement épuisée physiquement et nerveusement, mais il n’en fut rien. Au bout de deux semaines, j’ai ressenti un coup de fatigue ; curieusement, la débâcle s’est calmée pendant deux jours pour reprendre après, comme pour me laisser le temps de reprendre mon souffle.

Je suis retournée à Lyon pour un stage les 12 et 13 mai. Dès mon arrivée, Denis me trouva changée, notamment en ce qui concerne ma peau, qui a toujours reflété fidèlement à l’extérieur mes encombrements intérieurs… Au cours des séances, je suis prise de crises de fou rire, sans aucune raison. Des personnes de mon entourage notent aussi un changement dans mon attitude : j’ai retrouvé une forme de légèreté et ma joie de vivre, une forme aussi de calme à l’intérieur de moi. Je connaissais la tranquillité et le sentiment de joie que donne la pratique de la méditation, du tai chi ou de l’art ; mais ce qui est nouveau, c’est l’ancrage de ce point fixe en moi dans une certaine permanence, sans effort, hors de toute pratique. D’ailleurs, en ce qui concerne la méditation et les pratiques visant à canaliser l’énergie ou à concentrer l’attention, j’observe un accroissement de mes potentiels et de ma capacité à les exprimer au fur et à mesure que mon organisme se nettoie. Mes perceptions sont plus fines, mes intuitions plus claires.

Il y a autre chose qui a changé : une présence accrue des synchronicités dans ma vie. Un exemple frappant s’est manifesté à Lyon lors de ce stage du mois de mai. Itsuo Tsuda a écrit neuf livres sur le mouvement régénérateur, dont certains sont épuisés et très difficiles à trouver. Le matin, en échangeant avec les participants au stage, je leur confiai que celui que j’aimerais beaucoup lire maintenant était celui qui s’intitule Un ; il fait partie des introuvables. À la pause de midi, je vais faire un tour chez les bouquinistes des bords de Saône. Sur un des derniers stands, au bord d’une table, j’aperçois de loin un livre ouvert sur la page du titre intérieur. Je m’approche et je lis : Un. J’ai poussé un cri de joie ! En revenant sur le lieu du stage pour la séance de l’après-midi, je montrai mon trésor, excitée comme un enfant découvrant un cadeau de Noël qu’il n’espérait pas. « C’est bien, tu commences à devenir transparente… », me dit Denis avec un sourire.